Prison,
Les fonctions des prisons varient selon les époques et les sociétés. La plupart du temps, il s’agit :
de punir une personne reconnue coupable d’une faute d’une certaine gravité ;
de protéger la société des personnes dangereuses ;
de décourager les gens de commettre des actes interdits par la loi ;
d’obliger le détenu à faire pénitence ;
d’inciter le détenu à poursuivre des études ou une activité destinées à le réinsérer ou le réhabiliter ;
de neutraliser les opposants politiques (dans les régimes dictatoriaux) ;
d’empêcher des prévenus de prendre la fuite ou de compromettre leur futur procès (on parle alors de détention provisoire).
Le « paradoxe pénitentiaire » exprime la contradiction entre les fonctions de répression et de réhabilitation1.
Autrefois, la prison servait également à enfermer les malades mentaux de manière à les isoler de la société. Depuis, la majorité des pays disposent d’hôpitaux psychiatriques mais les prisons contiennent une population relativement importante de personnes souffrant de troubles mentaux.
On attribue principalement sept principes à la prison :
correction : amendement, remplacement social ;
classification : répartition dans des établissements pénitentiaires selon différents critères (âge, sexe, gravité de l’acte, etc.) ;
modulation : où le déroulement de la peine passe par différentes étapes (privation de liberté, assignation à résidence suivie de libération conditionnelle avant la liberté) ;
travail : comme obligation et comme droit (tout condamné a le droit de travailler plus que l’obligation de travailler), le travail pénitentiaire2 pourrait contribuer à la réinsertion professionnelle des détenus3 ;
éducation : le traitement d’un condamné a pour but sa resocialisation (Erving Goffman prétendra que, au contraire, ces institutions totales loin de resocialiser les individus, pouvaient provoquer chez lui une déculturation entraînant son incapacité à se réadapter à la société ambiante) ;
contrôle : nécessite un personnel spécialisé ;
institutions annexes : il faut une assistance apportée au détenu lors de sa sortie de prison, au moment de la réelle resocialisation.
Le nombre de personnels d’encadrement est passé de 5 % du nombre des détenus au milieu du XIXe siècle à près de 30 % de nos jours.
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